Sauvegarde du millet des oiseaux landais (moha)

 

 

Hervé Goulaze, historien et militant du réseau Slow Food de Bordeaux nous avait confié quelques grammes de semences de moha, une variété de millet des oiseaux :

« Vous avez fait un travail extraordinaire et sauvé quelque chose de rarissime, les mohas français sont pratiquement éteints »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avions distribué en juin 2016 des poquets de jeunes plants à St Nazaire (44)  lors de la porte ouverte de la Plateforme Semences Paysannes « jardin des forges » . Chouchoutés, certains ont même reçu un petit nom, et nous avons eu le plaisir de recevoir les "bébés de chouchou et loulou". Grâce à l’attention de toutes ces généreuses personnes nous avons assuré la sauvegarde de cette variété très rare. 

 

 « Les mohas font partie des millets les plus rares en France. Ce sont des millets à fourrage, produits pour alimenter du bétail (bovin et chevaux) en fourrage de grande qualité » H. Goulaze

 

Moha des landes pas tout à fait mûr
Moha des landes pas tout à fait mûr

 

« Aussi bien pour le millet commun que le millet des oiseaux Setaria, dans ses formes landaises, sont deux espèces à considérer avec beaucoup d’intérêts, parce que les landais ont spécifiquement sélectionné depuis des centaines d’années, voir des millénaires, au moins pour le millet commun, des variétés extrêmement résistantes notamment en manque d’eau. Une des caractéristiques des sols landais en période estivale, c’est le manque d’eau et l’extrême sécheresse des sols ».

 

 

 

Grâce aux jardiniers bénévoles, 500gr des semences ont pu être récolté.

Jojo devant ses plants
Jojo devant ses plants

 

 « Un doute existe sur l'origine des mohas utilisés dans les Landes de Gascogne. Sont-ils à l'origine des variétés créées dans les Landes de Gascogne ? Ou des variétés venues d'Europe centrale, peut-être de Hongrie ? Les sources ne permettent pas de trancher cette question. Quoi qu'il en soit ces variétés n'ont pas été cultivés d'hier dans les Landes. Leur présence est ancienne et laisse supposer que, même si elles ne sont pas des variétés originellement landaises, elles sont devenues locales ». 

 On parle de plus en plus du moha en agriculture car il est très résistant face au stress hydrique : production de fourrage, couvert végétal, couvert à gibier.